Le parcours de Valentine
Passionnée très tôt par l’univers artistique, je me suis d’abord initiée à la peinture
à l’huile, en autodidacte, en copiant les Maîtres, notamment Vlaminck. J’ai, ensuite, suivi quelques stages, comme beaucoup d’amateurs, tout en menant une carrière professionnelle et une vie de famille bien remplie.
Quelques années plus tard, je pose mes valises en Aquitaine et décide d’y faire
des études artistiques. En 2007, je suis auditeur-libre à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, pendant 4 ans. Ce cursus change totalement mon regard et ma pratique.
Je décide alors de me professionnaliser, en m’inscrivant à la Faculté de Bordeaux Montaigne. Après 3 ans d’études, j’y obtiens, en 2014, un Master en Arts Plastiques, avec une soutenance de mémoire sur Roman Opalka (mention Bien).
Puis, grâce au programme Erasmus, je pars, un an, en Espagne. Là-bas, je me spécialise dans les techniques de gravure et de sérigraphie, à l’Université des Beaux-Arts de Teruel, en Aragon. Une expérience autant humaine qu’artistique.
De retour, j’installe mon premier atelier d’artiste, sur le bassin d’Arcachon, à Arès.
Plus récemment, je crée un atelier à Lacanau où je laisse libre cours à ma passion et reçoit sur rendez-vous, si le cœur vous en dit.
Et pourtant elle tourne – cyanographie – 80x80x2 cm
Enluminure II – cyanographie – 116×73 cm
La démarche de la cyanographe
Mon travail a pris une orientation décisive en 2017. Mes recherches m’ont menée vers la pratique artistique et photographique du land art et fait découvrir le cyanotype. Ce procédé m’a tout de suite séduite, tant par son côté manuel et empirique que par la possibilité qu’il offrait de regrouper mes différentes pratiques dans un même objectif. J’ai d’abord réalisé des clichés sur du papier artisanal, en n’utilisant que les couleurs du papier et du cyanotype. Puis sont arrivés les papiers découpés et le végétal….
Enfin j’ai retrouvé la couleur et les multiples histoires du monde de mon enfance dans une pratique qui tient de la performance par l’engagement du corps et par une collecte dans la nature.
Je cherche également à organiser le chaos né des matériaux disparates, des images inconscientes et des influences. Je crée ainsi des liens, j’essaie d’équilibrer mes pièces.
Cette réorganisation, je ne peux l’effectuer que dans un espace naturel comme sur les bords d’un lac ou dans la forêt… Le cyanotype de plantes, tout comme le papier végétalisé, ajoutent à la cohérence de ma recherche créative. En effet, lors d’immersions en milieu naturel, je collecte des plantes indigènes d’abord pour végétaliser mon papier, puis pour réaliser des images cyanotypiques.
Mes scripteurs peuvent être des végétaux, trouvés sur place ou plus élaborés. Grâce à l’eau du lac, d’un ruisseau ou tout simplement de la pluie, couplée à la lumière du soleil, je peux révéler l’empreinte de la plante. Ainsi se lient mes mains, ma pratique, ma gestuelle, tout mon corps en un mot, avec mes influences et mon imaginaire. Cet aller et retour continuel dans un imaginaire symbolique permet également au regardeur de questionner ses propres émotions.
MC Valentine – 2020
La Galerie de MC Valentine

















