Synergies Médocaines des Artistes Créateurs

Delphine Bache-Gabrielsen – Plasticienne textile

Delphine Bache-Gabrielsen - Plasticienne textile

Delphine Bache-Gabrielsen
Plasticienne textile
Castelnau de Médoc – 33480

SIRET : 838 049 062 00014

 

 

Le parcours de Delphine

Je viens d’un petit village des Deux-Sèvres, parfaitement tranquille et inconnu, certains diraient « ennuyeux » …

Pourtant, c’est bien ici que mon parcours commence. J’ai la chance de me balader dans les champs de la ferme familiale. De pouvoir laisser mon esprit vagabonder, d'être libre de mes mouvements et responsable de mes jeux et activités.

Au collège, je découvre le cours d’arts plastiques, l’expérimentation artistique.
Je m’engage, avec évidence, dans un baccalauréat Arts Appliqués, qui me passionne. Puis, je choisis des études d’enseignement et deviens professeure durant 3 ans.

En manque de connexion avec la technique, je reprends des études dans le textile et travaille pour une grande marque de surf pendant 9 ans. Vie professionnelle et familiale vont à belle allure … mais il y a un manque.

Puis, un premier virage s’amorce avec mon entrée aux Beaux-Arts de Bordeaux, comme auditrice libre, pendant 4 ans. Une respiration, une évidence…
Il n’est plus possible, alors, de mettre de côté l’expression artistique. Plus possible de ne pas l'utiliser comme terrain d’expérimentation pour travailler la composition, le graphisme, la couleur.

Je travaille aujourd’hui dans mon atelier, à Castelnau de Médoc, depuis 2018.
Et je continue ma formation en suivant les cours publics aux Beaux-Arts de Bordeaux. J’aime des artistes aussi différents que Jean-Michel Basquiat, Egon Schiele, Fabienne Verdier, Rodin (ses croquis).

Delphine Bache-Gabrielsen - Plasticienne textile

Cocotte 1 – technique mixte – 23×29 cm

Delphine Bache-Gabrielsen - Plasticienne textile

Esperluette rouge et noir – technique mixte – 80×160

La démarche de la plasticienne textile

Composition graphique cousue, c’est ainsi que l’on pourrait définir mon travail.
Mais surtout, je ravaude

Ravauder signifie repriser, mais aussi dire et écrire des bavardages.

Ce mot résonne particulièrement en moi car il fait écho à mes grands-mères qui raccommodaient avec minutie les vêtements troués ou usés de la famille, de la chaussette au bleu de travail. C’est également un rappel de ces mots que je recopiais sans cesse pour les apprendre et ce plaisir du scribouillage quand on s’ennuie parfois.

Je débute ainsi par la fabrication des papiers. Je choisis un motif (le trait, la spirale, un signe graphique, un mot). Puis, je commence à l’écrire en petit, en grand, en très grand, en noir, en gris, en couleur…
Ensuite, il me faut choisir un support textile. Et, petit à petit, je compose en déchirant au fur et à mesure chaque morceau. C’est un moment de plaisir particulier, peut-être un peu régressif. J’aime le son du papier qui se déchire, orienter cette déchirure selon mes besoins. C’est également un moment de grande concentration où, comme lorsque je dessine, je peux être dans une dynamique corporelle (surtout pour les grands formats). Mes bras s’ouvrent pour déchirer le papier, j’avance, je recule, je prends de la distance, je m’écarte…
Je travaille souvent au sol. Mais lorsque je couds, vient un temps plus statique, plus centré sur une partie de la composition.

Ce travail de répétition calligraphique, de découpage, de couture de ces papiers variés a pour seul but une composition graphique personnelle tirant tout son sens de mon parcours : des lettres au textile, du graphisme à la couture, du bavardage graphique à la composition plastique.

Delphine Bache-Gabrielsen – 2020

La Galerie de Delphine Bache-Gabrielsen